Les ennemis de
l’Islam s’entêtent à faire croire que l’Islam serait injuste envers la femme et
la dominerait, la priverait de ses droits, et ferait d’elle une servante de
l’homme et un objet de plaisir.
Sauf que cette tromperie est
complètement démentie par les textes qui rapportent l’attitude du prophète (e) qui démontre son respect et son estime
de la femme, sa prise en compte de son avis, sa douceur à son égard, sa justice
envers elle dans tous les aspects de la vie, et l’octroi de tous ses droits, ce
qu’elle n’aurait même pas osé espérer avant cela (avant la venue de l’Islam).
Les Arabes étaient, avant l’Islam,
de nature à exécrer les filles et les considérer comme des marchandises, à tel
point que certains Arabes de la Jâhiliyah étaient connus pour les
enterrer vivantes, comme l’illustre le Coran : { Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage
s’assombrit et une rage profonde [l’envahit]. Il se cache des gens, à cause du
malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou
l’enfouira-t-il sous la terre ? Combien est mauvais leur jugement ![1] }
A l’âge préislamique, lorsqu’une
femme se retrouvait veuve, ses enfants et ses proches héritaient d’elle. S’ils
voulaient, ils la mariaient à l’un d’entre eux, et s’ils voulaient, ils la
rendaient interdite à tout mariage et la cloîtraient jusqu'à la mort. Mais
l’Islam a aboli tout cela, en ce qu’il a légiféré de règles justes, qui
garantissent leurs droits à l’homme comme à la femme.
Assurément, le prophète (e) a signalé l’équivalence de l’homme
et la femme du point de vue de leur valeur humaine. Il dit (e) à ce propos : « Les
femmes sont les sœurs des hommes[2] ».
Ainsi, il n’existe pas, en Islam, de lutte entre les hommes et les femmes,
contrairement à ce qu’insinuent les ennemis de l’Islam. C’est plutôt [une
relation de] fraternité et de complétion mutuelle.
Le Coran a par ailleurs prescrit
l’équivalence entre hommes et femmes du point de vue de la foi, des adorations
et de la récompense. Allah (b) dit : { Les musulmans et musulmanes, croyants et croyantes,
obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes,
craignants et craignantes, donneurs et donneuses d’aumônes, jeûnants et
jeûnantes, gardiens et gardiennes de leur chasteté, invocateurs et invocatrices
d’Allah en abondance : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme
récompense[3]
}.
Et Allah (c) dit : { Quiconque fait une mauvaise action ne sera rétribué que
par son pareil ; et quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne action tout
en étant croyant, alors ceux-là entreront au Paradis pour y recevoir leur
récompense sans compter[4]
}.
Le prophète (e) nous a informé de son affection
pour les femmes en disant : « On m’a fait aimer, de votre
vie d’ici-bas, les femmes et le parfum. Et la jouissance de mon œil a été
placée dans ma prière[5] ».
Ainsi, s’il (e) apprécie les femmes, comment
serait-il injuste envers elles et les déprécierait ?
Par ailleurs, Allah (c) a rendu caduque cette coutume de
déprécier les filles et les enterrer vivantes. En effet, le prophète (e) a aboli cette habitude et a incité
à les prendre en charge et à leur être bienfaisant, il a dit (e) : « Celui qui
éduque deux filles jusqu'à leur puberté, il viendra le jour de Jugement, lui et
moi [comme cela] – en enlaçant ses deux doigts[6]
– ». Ceci pour indiquer la grandeur de son degré et sa proximité
avec le prophète (e), pour n’avoir rien fait d’autre
qu’éduquer ses filles et assurer leur protection jusqu'à ce qu’elles atteignent
l’âge de la majorité et de la raison. Il a également dit (e) : « Celui qui a
trois filles, ou trois sœurs, ou deux filles, ou deux sœurs, qui a été
bienfaisant en leur compagnie et a craint Allah en ce qui les concerne, aura le
Paradis[7] ».
Le prophète (e) s’est empressé d’assurer un
enseignement aux femmes et leur a même consacré un jour entier, lors duquel
elles se réunissaient. Il leur venait et leur enseignait ce qu’Allah lui avait
appris.
Il (e) n’a pas fait de la femme une
prisonnière dans sa maison, contrairement à ce qu’ils prétendent, mais lui a
autorisé de sortir de la maison pour régler ses affaires, pour rendre visite à
ses proches et aux malades, et lui a permis de vendre et d’acheter dans les
marchés tout en préservant sa pudeur et son voile tel qu’il lui a été légiféré.
Aussi, il lui a permis de se rendre à la mosquée, et a défendu de les empêcher
de cela, par sa parole : « N’empêchez pas vos femmes de [se
rendre dans les] mosquées[8] ».
Et il (e) a enjoint [les hommes] à leur
sujet, par sa parole : « Employez-vous à faire le bien envers
les femmes[9] ».
Et ceci implique de vivre avec elles de manière bienveillante, de respecter
leurs droits, de respecter leur image et ne les importuner d’aucun manière.
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Le prophète (e) a très certainement incité les
époux à dépenser pour leurs épouses, il dit à ce propos : « Tu
ne feras aucune dépense, recherchant par cela la face d’Allah, sans que tu n’en
sois récompensé, et même ce que tu mets dans la bouche de ton épouse[10] ».
De surcroit, le prophète (e) a considéré la dépense faite pour
la famille comme la meilleure des dépenses, dans sa parole : « Le
meilleur des dinars est celui que l’homme dépense pour son foyer[11] ».
Il (e) dit également : « L’homme
reçoit une récompense lorsqu’il sert de l’eau à son épouse[12] ».
Lorsqu’Al-cIrbadh Ibn Sâriah entendit ce hadith, il s’empressa de
prendre de l’eau et de se rendre auprès de sa femme et lui servit à boire, puis
l’informa de ce qu’il avait entendu du messager d’Allah (e).
Voici comment le prophète (e) a enseigné à ses compagnons la
bienveillance à l’égard de leurs familles, la compassion et la douceur envers
elles, et comment leur procurer satisfaction et subvenir à leurs besoins dans
le bien.
Il (e) a explicité le fait que la
bienveillance envers sa famille est un indice de la noblesse d’esprit et de la
saine nature d’une personne, en disant : « Le meilleur d’entre
vous est le meilleur avec sa famille[13] ».
Et il (e) a défendu à l’homme de détester sa
femme en disant : « Qu’un homme croyant ne haïsse pas [sa
femme] croyante. Si un trait de caractère lui déplaît, un autre le réjouira[14] ».
C’est ainsi que le prophète (e) enjoignait les hommes à rechercher
les attitudes positives et les bonnes manières de la femme, et à faire abstraction
des imperfections et des défauts, car le fait de rechercher les aspects
négatifs et d’y prêter une trop grande attention mène à la répulsion et
l’animosité entre les époux.
Egalement, le prophète (e) a interdit de frapper les femmes,
par sa parole (e) : « Ne frappez pas
les servantes d’Allah ![15] »,
et a menacé ceux qui les importunent : « Ô mon Dieu, je rends
sacré le droit des deux [personnes] vulnérables : l’orphelin et la femme[16] ».
La signification de ce hadith est que toute personne qui se montre injuste
envers ces deux catégories de personnes, Allah ne l’absout pas, et il est
exposé au péché et au châtiment d’ici-bas et de l’au-delà.
Par ailleurs, le prophète a défendu
aux hommes de répandre les secrets conjugaux, et a également interdit cela aux
épouses. Il (e) dit à ce propos : « Parmi
les gens les plus vils auprès d’Allah le jour du Jugement, l’homme qui se
confie à sa femme, puis elle se confie à lui, et révèle ensuite son intimité
[aux gens][17] ».
Et comme preuve de la considération
que le prophète (e) a accordée aux femmes, on retrouve
le fait qu’il a interdit aux époux de penser du mal de leurs épouses et de
chercher à dénicher leurs erreurs. Jâbir (h) relate que « Le
prophète (e) a défendu à l’homme de se
rendre chez sa femme [en pleine] nuit, cherchant par cela à les surprendre en
plein manquement ou erreur[18] ».
Quant au comportement du messager
d’Allah (e) envers ses épouses, il indiquait
toute sa douceur et sa tendresse.
Al-Aswad dit : « J’ai
interrogé cAïshah (i) sur ce que faisait le prophète (e) avec ses femmes.
- Elle répondit : « Il
était au service de ses femmes – ce qui signifie qu’il les aidait dans leurs tâches
ménagères – mais lorsque venait [l’heure de] la prière, il s’y rendait[19] » ».
Et il recherchait l’agrément de ses
épouses et les divertissait par des paroles délicates et délicieuses. Prenons
comme exemple sa parole (e) à cAïshah :
- « Je sais bien quand tu
es en colère et quand tu es heureuse »,
- « Comment sais-tu cela, ô
messager d’Allah ? » répondit-elle.
- Il dit : « Quand
tu es heureuse, tu dis : « Bien sûr, par le Seigneur de Muhammad ! »
et quand tu es en colère, tu dis : « Mais non, par le Seigneur d’Ibrâhîm ! » ».
- Elle dit : « Oui
mais, par Allah, ce n’est que ton nom que je délaisse[20] ! »,
càd : mon amour pour toi est ancré dans mon cœur et ne change jamais.
Et il n’a pas oublié [sa première
épouse] Khadîjah, même après son décès. Anas relate que : « Lorsque
le prophète (e) recevait un cadeau, il disait : « Emmenez ce cadeau chez
unetelle, elle était une amie de Khadîjah[21] ».
Voici donc [un aperçu du] respect
qu’accordait le prophète (e) à la femme. Où en êtes-vous par
rapport à cela ? Vous qui appelez à l’émancipation de la femme !
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[1] S. 16, v. 58-59.
[2] Rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd et
At-Tirmidhî.
[3] S. 33, v. 35.
[4] S. 40, v. 40.
[5] Rapporté par Ahmad, An-Nasâ’î, jugé
authentique par Al-Albânî.
[6] Rapporté par Muslim.
[7] Rapporté par At-Tirmidhî, authentifié par
Al-Albânî.
[8] Rapporté par Ahmad et Abû Dâwûd.
[9] Hadith unanimement reconnu.
[10] Hadith unanimement reconnu.
[11] Rapporté par Muslim.
[12] Hadith rapporté par Ahmad, et
considéré comme bon par Al-Albânî.
[13] Rapporté par Ahmad et At-Tirmidhî.
Le mot “famille”, tiré du mot arabe « ahl » désigne, dans ce
chapitre, l’épouse.
[14] Rapporté par Muslim.
[15] Rapporté par Abû Dâwûd.
[16] Rapporté par Ahmad et Ibn Mâjah.
Cette parole signifie : j’attribue le péché à quiconque dénigre leurs
droits, en les mettant fortement en garde contre cela.
[17] Rapporté par Muslim.
[18] Hadith unanimement reconnu.
[19] Rapporté par Al-Bukhârî.
[20] Hadith unanimement reconnu.
[21]
Rapporté par At-Tabarânî.