Il se peut que quelqu’un
s’interroge et dise : au cas où
les hommes seraient plus nombreux que les femmes, pourquoi n’est-il pas permis
aux femmes d’épouser plusieurs hommes ?
La réponse à cette objection est comme
suit :
1-
L’égalité entre l’homme et la femme, pour ce qui est
de la polygamie/polyandrie, est impossible du point de vue naturel, physiologique
et pratique. En effet, la femme dans sa nature ne peut engendrer qu’une seule
progéniture à la fois, une seule fois par an et non pas plusieurs fois en même
temps. Quant à l’homme, il en est autrement : il peut
avoir plusieurs enfants à la fois, de plusieurs épouses ; mais la femme,
elle, ne peut pas avoir un enfant de plusieurs hommes à la fois.
2- La polyandrie fait perdre à
la femme la descendance de son enfant par rapport à un père déterminé, ce qui
n’est pas le cas pour l’homme polygame.[1]
3- Dans toutes les
législations du monde, c’est à l’homme que revient la responsabilité de la
famille. Or, si l’on accordait à la femme le droit à la polyandrie, à qui
incomberait la responsabilité de la famille ? Serait-elle une responsabilité
commune ? Cela est impossible en raison des divergences probables entre
les maris. Ou encore l’un d’entre les maris doit-il assumer la responsabilité
du chef de famille ? Les autres
en seraient-ils heureux ?
4- La polyandrie entraîne
certainement des problèmes ayant un rapport direct avec la relation sexuelle
qu’une femme peut avoir avec plusieurs maris : le surmenage de la femme,
le fait de nuire à sa santé, les problèmes familiaux, les maladies physiques et
psychologiques. Ces problèmes n’échappent à l’esprit de personne, pourvu
qu’elle ait la moindre attention et objectivité.
Ainsi,
la polyandrie est rationnellement, légalement et naturellement impraticable.
Elle n’est défendue que par le libertin, moralement perverti, et sans jalousie
ni honneur.[2]
Ramadan 1429 (septembre 2008)
Revu
pour islamhouse par :
Gilles KERVENN
[1] Car il n'est effectivement pas possible de savoir si
l'enfant qui va naitre est du premier époux ou du deuxième ou du troisième etc.
Alors que ce problème ne se pose pas en sens inverse, dans le cas de la
polygamie, car même s'il y a plusieurs épouses, le père est connu quelque soit
l'épouse qui met l'enfant au monde (note du correcteur).
[2] La polygamie en Islam,
Abdullâh Nâsih cAlwân, pp. 29-30.
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